De Datong à Xi’An, via …
Après Pékin, nous n’avions plus que 3 semaines de visa pour explorer la Chine et de vastes distances à couvrir, principalement en train et parfois en bus (voir notre trajet ici: Tour du monde 2009). 4700Km au total. J’avais plus ou moins planifié nos étapes, en fonction de ce que j’avais prévu de voir, avec un peu de temps supplémentaire au cas où. Heureusement, car le train n’est pas un TGV (il semble qu’ils aient un Bullet-train seulement entre Pékin et Shanghai), plutôt du genre pas récent, au confort très limité et loin d’être propre, ce qui n’arange pas la durée du trajet. De temps en temps, comme cette fois ou nous avons passé 17H assis dans un train bondé au maximum avec 4 personnes par banquette de 3 et les couloirs plein de gens debouts et serrés, en particulier lorsque certains se mettent à fumer ou à cracher partout, il nous est venu à l’esprit qu’il devait certainement y avoir un moyen plus facile de voyager … mais bon, c’est une expérience en soi, et ça fait partie du tour du monde …
Nous sommes d’abord partis vers Datong. De là nous avons partagé un taxi avec un Allemand et un Portugais pour nous rendre au Temple Suspendu (75m au-dessus du sol, le long de la falaise). Clairement, cela valait le déplacement, mais c’est la première fois que je vois des chauffeurs de taxi se battre physiquement pour des clients …
L’après-midi, nous sommes allés voir les Grottes de Yungang (en bus). L’endroit est impressionant avec plus de 50000 statues de Buddhas de toutes tailles gravés dans la falaise !
La destination suivante était Pingyao, petite ville au centre-ville historique “conservé” (ou plutôt: restauré). Là, nous avons loué un tandem pour faire le tour des murs et des petites rues. La spécialité locale c’est le boeuf, servi froid et en petite tranches. Egalement à noter est la qualité des bois laqués.
A Tai’an, nous avions prévu de visiter deux choses: Tai Shan, montagne sacrée (une des sept montagnes sacrée de Chine), et le Dai Miao, le plus important temple Tao du monde. Malheureusement, arrivés aux portes de la première, nous avons fait demi-tour en colère contre le prix demandé (125 yuan, 13 euros; très cher pour la Chine, et notre budget suit les prix des pays visités). Pas grave. La deuxième était plus importante à nos yeux. Pour donner une idée, seuls 3 sites ont été construits selon des plans architecturaux de type impérial: la Cité Interdite, le Dai Miao, et le Kong Miao, temple confucianiste, construit dans la ville natale du fameux sage, que nous visiterons le jour suivant. A Tai’an, nous avons aussi testé l’efficacité de la poste chinoise. A savoir, dans toutes les villes, la Poste à plusieurs bureaux, mais ils ne remplissent pas le même rôle. Certains sont des guichets de banques par exemple (comme en France). Le truc qui nous a surpris à Pékin, c’est de tomber un grand bureau, et de s’entendre dire que “non, à cette heure-ci (autour de 14H je crois), il n’y a plus de timbres, revenez demain matin” … cette fois-ci, après avoir fait 3 bureaux dans le même bled, nous en avons enfin trouvé un qui envoie les colis. Au début, nous avions l’impression que l’agent était du genre curieux, il voulait voir tout ce que nous envoyions, un par un, tus les souvenirs. En fait, il est revenu avec du papier journal et s’est mis à les emballer un par un avec attention, pour être sûr que rien ne casse pendant l’envoi. Il n’a pas lésiné sur la quantité de bande adhésive autour de la boîte, non plus. Et tout cela d’un mouvement rapide et efficace, dont pas mal de postiers devraient s’inspirer, dans pas mal de pays …
Photos Tai’An
Diaporama Tai’An
Après Qufu, direction Xi’An. L’ancienne capitale possède un héritage historique incroyable, et nous aurions pu y passer facilement une semaine, peut-être deux. Une bonne partie de son patrimoine est aussi illuminée la nuit, mettant nombre de bâtiments imposants en valeur. Le soir, il est également possible d’assister à un spectacle son et lumière (comprendre fontaine et musique) gratuit, devant la Grande Pagode de l’Oie Sauvage. La vieille ville a toujours ses hauts-murs, qu’il est possible de visiter à pied, à vélo, en pousse-pousse, etc. A l’exterieur de ces murs, commence la ville moderne avec d’abord son lot de magasins de luxe (Dior, Gucci et j’en passe) et ses grandes tours d’affaire. Et des prix exhorbitants, même pour une glace à Häagen-Dazs. Je crois qu’il n’y a pas de sensation plus étrange que de se sentir pauvre en Chine lorsque l’on vient d’Europe. Il semble qu’une classe aisée se soit développée ici, et que la force du nombre existe aussi dans cette classe, même si sa proportion est moindre par rapport aux pays “occidentaux”.
Près de Xi’An, nous sommes aussi allé visiter le mausolée de l’empereur Qin et sa célèbre armée de terre cuite. On a failli craquer avant de les voir, à cause du kilomètre (sans exagérer) de marchands de tout poil :)