Dernière semaine au Japon
La dernière semaine, nous sommes restés avec deux hôtes différents. Nous en avons profité pour visiter des quartiers de la capitale comme Asakusa (avec le temple Senjo-ji et ses ruelles pleines de boutiques), Akihabara (la “ville électronique”), Omote-Sando (avenue type Champs-Elysées qui mène au temple Meiji Jingu), Otemachi (centre d’affaires et palais impérial), etc.
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Nous avons également fêté notre premier anniversaire de marriage près du lac Ashi, à Hakone, avec vue sur le mont Fuji :) enfin, la moitié de la journée, après ça, il y avait trop de brouillard et de pluie. Nous ne nous sommes pas essayés à monter au sommet du célèbre volcan, ce n’est vraiment pas recommandé avant l’ouverture de la saison officielle, début Juillet. De toutes façon, vu l’état de nos genoux récemment (à force de trimbaler les sacs), il est préférable de s’abstenir.
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Expériences intéressantes au pays du soleil levant
S’habituer au thé vert, servi à chaque repas, chaud ou froid, a pris du temps … la première fois, c’était dans l’avion. A la couleur, nous pensions que ce devant être un jus de pomme, mais le goût nous a froidement rappelé l’huile de foie de morue. Alors, Netta a demandé à l’hotesse ce que c’était, et celle-ci lui a gentiment ramené un nouveau verre. C’est tout à fait le Japon: nourriture bizarre, mécompréhension et quiproquos, mais des gens charmants et polis. Les hotesses de Japan Airlines ont été pour nous les plus serviables et dévouées. Et lorsque Netta leur a dit que c’était notre voyage de lune de miel, on a le droit au champagne et une carte de voeux faite-main signée par toute l’équipe !
En ce qui concerne la nourriture, nous avons surtout mangé des nouilles et des sushis, donc pas de surprises de ce côté là. Le Tempura (légume fris, mais aussi parfois viande ou poisson fris) a parfois provoqué des surprises (il va falloir que je me rappelle comment faire). Mais les desserts était les plus intéressants. Ils sont le plus souvent fait de riz et/ou haricots rouges. Ce qui donne des desserts pas forcéments sucrés … moi j’aime bien, mais Netta moins. Un truc sympa pour les étrangers: les restaurants ont en vitrine des photos des plats qu’ils servent, voire des faux-plats en plastique, très ressemblants, cela permet de commander en pointant du doigt son choix sans avoir à parler japonais.
Au Japon, un effort considérable est généralement fait sur la présentation de la nourriture. Un exemple: parmi les plats à emporter, le plus populaire (de loin) est le “bento”, la boîte-déjeuner. La boîte elle-même varie du joli bois au plastique imitation bois (très léger), et se divise en compartiments (cases de différentes tailles), chacune dédiée à un aliment différent (ex: radis coloré, porc fris, riz, etc.).
Etant traditionnellement tourné vers le “liquide”, le Japon voit certaines de ses enseignes accepter les cartes de crédit. Mais il reste difficile d’utiliser celles-ci le reste du temps, d’autant que pour retirer de l’argent, les distributeurs ne courent pas les rues, et très, très peu acceptent Visa … La seule façon pour nous d’obtenir du liquide était d’aller voir la superette “7-11”, dont le distributeur accepte notre carte. Et c’est le cas pour un grand nombre de touristes étrangers (donc si vous ne trouvez pas, demandez au premier étranger que vous voyez).
Il est aussi difficile de trouver un Japonais qui parle anglais (et très rare d’en trouver un qui parle une langue européenne, quelle qu’elle soit). D’après nos dicussions avec un certains nombre d’enseignants, la méthode scolaire consiste à japaniser la prononciation des mots anglais afin de la faciliter, ce qui donne des situations cocasses ou ils ne comprennent pas un mot, vu que ca sonne (très) différent … un autre problème est qu’ils apprennent des listes de mots, mais pas à faire la conversation, pas de pratique à l’oral. D’ailleurs, les traductions en anglais dans les musées sont très approximatives, et les fautes sont nombreuses.
Le tourisme est principalement intérieur, et très peu est prévu pour l’orientation des touristes étrangers. Dans les grandes villes, les statioins de trains importantes disposent d’un point info avec un personel parlant plus ou moins anglais, pour les autres, c’est systême “D” :p
Les Japonais les plus agés nous ont semblés les plus intéressés à venir nous parler et nous demander d’où nous venons ou si l’on avait besoin d’aide. Un homme dans la soixantaine passée à Kochi, à qui nous avions simplement demandé conseil pour un restaurant typique du coin, nous a acheté un petit dico japonais de poche et même invité à manger chez lui ! Nous avons décliné, mais en y repensant un peu plus tard, nous nous sommes demandé si c’était poli, et s’il n’aurait pas préféré que lon accepte …
Le jour de notre anniversaire de marriage, nous cherchions, en soirée, un restaurant de sushi. Un vieil homme, passablement éthylé, nous a abordé et décidé mordicus de nous en montrer un. Soit, nous l’avons donc suivi, et très vite sommes arrivés en face d’un établissement. Le vieil homme rentre, discute avec la patronne, puis prend congé et s’en va. Un peu soulagés de le voir partir, nous nous asseyons et commandons quelques plats. Au moment ou nous allions partir, la patronne s’adresse à nous en nous montrant un billet de 5000 yens (40€). Après discussions confuses (le seul mot anglais qu’on a obtenu d’eux était “pre-sen-to”, sans doute “present”), nous comprenons ce qui s’est passé: le vieil homme a laissé cet argent pour notre repas, et la patronne, trop honnête, a décidé de nous faire manger et boire jusqu’à épuisement des crédits. Embarassés, pas moyen de rattraper le curieux personage, ni de lui faire rendre l’argent par le restaurant, ils ne le connaissent pas … pas le choix donc, et nous avons arrosé le repas devenu copieux en le remerciant par la pensée !
Un autre épisode caractéristique du pays: nous avions choisi un tout petit café, au nom français, pour manger un peu et tenter une pâtisserie. Satisfaits, nous avions laissé un petit pourboire, pas grand chose ma foi. Le serveur nous a rejoint 5 min plus tard, en vélo, pour nous rendre notre pièce ! “Vous avez ouublié ça !”
Au Japon, personne ne laisse de pourboire, alors si vous le faites, ils ne comprennent pas. Les gens sont très honnêtes, et traditionellement, on n’a pas à s’inquiéter pour ses affaires. Les porte-monnaies égarés se reviennent tôt ou tard et personne ne songerait à embarquer cet ordinateur portable laissé sur une table pendant une pause-toilette du propriétaire. Ceci, quelques habitants nous ont signalé un début de changement de comportement dans les quartiers où l’écart entre riches et pauvres s’est trop creusé ces dernières années.
Entre autres choses amusantes il y a les toilettes électroniques avec bidet incorporé (avec contrôle du rythme et de la pression du jet), qui jouent de la musique pour couvrir les bruits incongrus, disposent d’un siège chauffé, tirent la chasse automatiquement et ferment même leur clapet tout seuls avant de se désinfecter. Sauf que pour utiliser les boutons, il faut comprendre les signes en japonais. Inutile de dire qu’on n’a jamais appris.
Il est aussi intéressant de noter l’absence de poubelles publiques. Cependant les déchets ne jonchent pas les rues: les gens prennent l’habitude de ramener leurs détritus chez eux. C’est en revanche plus problèmatique pour les touristes …
Les trains sont ponctuels et rapides, surtout le Shinkansen, qui en 3 semaines n’a jamais montré une minute d’écart entre l’horaire prévu et l’horaire d’arrivée. En revanche, si vous prenez le métro-train “Narita Express” pour l’aéroport, prévoyez un temps long, c’est un chenillard, malgré l’”express” dans son nom, et il s’arrête à chaque coin de maison. Remarquez, pour ceux qui ont le temps, c’est bien, ça permet de profiter du paysage. C’est moins bien si vous avez un avion à prendre …
Nous avons passé des jours formidables au Japon, mais il est temps de partir. Rendez-vous donc en Corée du Sud !