Nouvelle-Z&eaccute;lande
Vertes collines, longues plages au sable d’or, cascades, montagnes enneigées, glaciers, terre bouillonante, sources chaudes, fiords, forets anciennes, pinguins, baleines, des millions de moutons. La Nouvelle-Zélande, c’est tout ca, et plus encore. C’était la destination que Netta attendait le plus durant ce tour du monde, en particulier à cause de cette impressionante diversité.
En regardant la carte, le pays n’a pas l’air bien grand. Et comme il n’y a que 4 millions d’habitants, on ne s’y bouscule pas. Nous avions estimé qu’en un mois, nous en aurions fait le tour … Pas tout à fait: bien qu’ayant réussi à visiter la plupart des principales attractions, nous étions relativement pressé d’arriver à chaque étape. Dans le sud-ouest en particulier, les routes de montagne sont lentes (sinueuses et pentues) et le paysage invite à s’arrêter souvent pour admirer et prendre une photo ou deux. Du coup, nous recommendons 6 semaines pour le même trajet, et au moins 2 mois pour vraiment faire le tour des îles (nous n’avons par exemple pas pu faire les routes côtières de l’île du Nord). Pour ma part, un mois était suffisant, vu le caractère très anglais du pays. L’influence brittanique est en effet facile à ressentir, que ce soit dans les fast-foods, fish’n’chips, pubs, ou encore dans leur façon d’équiper une maison (moquette, robinets, etc.).
Le pays étant en récession,beaucoup de maison sont à vendre, c’est donc le moment pour ceux d’entre vous qui souhaitent s’expatrier (surtout si vous êtes à la retraite, car trouver du boulot est un peu plus difficile ces temps-ci). Se nourrir coûte de 30 à 50% moins cher qu’en Finlande dans les restaurants, et on trouve facilement des fish’n’chips pour 3€ … Par contre nous déconseillons l’abus: c’est vraiment très gras !
Comme beaucoup de touristes en Nouvelle-Zélande, nous avons acheté une voiture. Il est facile d’en trouver à très bon prix, et même si la location est moins chère qu’en Europe, ca reste plus cher que l’achat, surtout après revente. La notre était une Toyota Estima, un van avec un lit monté à l’arrière, ce qui fait économiser quelques nuits en auberge, et un toit vitré pour regarder les étoiles avant de s’endormir. Malheureusement, après un peu plus de deux semaines de bons et loyaux services, le moteur a rendu l’âme sur le bord d’une route de montagne, au milieu de nulle part, et nous avons dû l’abandonner au garage le plus proche (remplacer le moteur nous aurait coûté plus cher que la voiture).
Une bonne chose, c’est qu’il y a encore beaucoup de touristes à cette période de l’année, et qu’il n’a pas été trop difficile de continuer avec des gens rencontrés dans les auberges, pendant toute une semaine. C’est pratique pour ceux qui voyagent seuls, dans la mesure ou le prix de l’essence est partagé et ils apprécient avoir un peu de compagnie. Ca nous aura fait rencontrer un certain nombre de gens sympas et nous avons fait le plein d’informations sur les destinations restantes. Finalement, nous en oubliions presque notre mésaventure. Il nous restait environs une semaine, une fois arrivés à Dunedin, assez pour prendre un bus pour Christchurch, visiter la ville, et prendre l’avion pour Auckland, à temps pour faire le plein de souvenirs et attraper le vol pour Melbourne, Australie.
Le climat en Nouvelle-Zélande est parfois plus chaud qu’on ne l’avait prévu, proche des 30 degrés malgré l’automne. C’est d’ailleurs marrant de changer l’heure dans un sens (heure d’hiver) pendant que les Européens changent l’heure dans l’autre sens (heure d’été). En revanche, dans les Alpes du Sud, Fiordland et les Catlins, il peu faire proche de 0 degré la nuit. Dans le Northland (au Nord d’Auckland), nous avons fait un peu de plongée (sans bouteille) mais l’eau est froide partout dans ce pays, que ce soit dans les lacs ou en mer. Dans les auberges, il ne fait chaud que dans le lit, car l’isolation et le chauffage sont … disons inefficaces pour être poli (encore un point commun avec l’Angleterre). Un truc pratique en NZ, c’est la présence de toilettes publiques gratuites et propres (!) dans toutes les villes, et, la nuit, pas de chiens errants (c’est dingue comme on apprecie certaines choses après l’Amérique du Sud).
L’île du Nord
A ne pas manquer est cette partie au Nord d’Auckland appelée très originalement Northland. Les côtes sont parsemées de plages superbes et de charmants villages. On y trouve également des dunes de sable gigantesques tout au nord, des collines au vert éclatant qui rappelent l’Irlande, des forêts de kauris énormes et millénaires, en particulier le Tane Mahuta (1200 ans environ), des musés plein-air pour découvrir les travaux d’extraction d’ambre des premiers colons, ou encore le paysage impressionant du cape Reinga. Essayer le surf sur sable nous a aussi beaucoup plu :)
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Au sud d’Auckland, nous n’avons eu le temps que de visiter la Baie d’Abondance (Bay of Plenty) et la partie centrale de l’île: le plateau volcanique de Rotorua, avec ses étangs de boue bouillonants, ses geysers, ses sources chaudes. A Rotorua se trouve un village Maori appelé Whakarewarewa, ou la vie est très particulière: ils utilisent bien sur, les sources chaudes pour se laver, mais aussi pour cuisiner, ainsi que la vapeur utilisée comme un grand four.
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Dans la partie Sud de l’île, après une sorte de pampa relativement étendue et utilisée pour l’entrainement de l’armée, une concentration de villes annonce la proximité de Wellington, la capitale. Un certain nombre de scènes de la trilogie «Le Seigneur des Anneaux» a été tourné dans la région. Mais pour être honnête, difficile de reconnaître sans les décors et effets spéciaux. Depuis Wellington, il est possible de prendre le ferry pour Picton sur l’île du Sud.
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L’île du Sud
Notre destination première sur cette île était le parc national Abel Tasman. Au Sud de celui-ci, nous avons pris part à une visite guidée en kayak et à pied. Le guide était aimable et maîtrisait bien son sujet, et le temps était idéal. Nous avons été un peu déçu par la partie Nord du parc (3H de route pour y aller), mais avons découvert les caves de Ngarua en chemin, une merveille !
Nous avons pris ensuite la route cotière de l’Ouest. Sans aucun doute la plus jolie route du pays, partagée entre falaises et plages, pins et palmiers, caves aux vers luisants et forêts tropicale. Sur cette route très sinueuse, il faudrait presque s’arrêter à chaque virage pour prendre une photo. Les Pancake Rocks de Punakaiki valent vraiment la peine.
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Lorsque nous sommes arrivés au glacier Franz Josef, il pleuvait. Il pleuvait tellement en fait, que les visites guidées avaient été suspendues pour la journée et que la route vers le glacier Fox était fermée (aussi à cause des travaux). Le lendemain, il pleuvait toujours mais c’était supportable, et moins dangereux, alors les visites ont repris, mais il a fallu attendre la dernière minute pour savoir (autour de 8H du matin!). Evidemment, pas mal de monde attendait, donc nous étions très nombreux à gravir les marches du glacier, plus d’une centaine je crois, par groupe de 12 certe, mais pas autant espacé que j’aurais aimé. Ils fournissent bottes et chaussettes, mais mouillées de la dernière utilisation, ainsi qu’un anorak, une paire de gant et un bonnet. Les bottes sont censées ne pas prendre l’eau, mais le modèle n’est pas super et nous marchons souvent dans l’eau, donc au final, on reste mouillés jusqu’au soir :)
La marche est physique, mais pas autant qu’on ne l’avait imaginé. Marcher sur ce glacier reste unique.
Après ce glacier et un petit tour près de l’autre (Fox), nous sommes descendus jusqu’au fiord de Milford. La région s’appelle Fiordland (oui, encore une fois très original), et la aussi les paysages sont mémorables. Bien sûr, les fiords ne sont pas aussi impressionants que ceux de Norvège, mais le truc super en Nouvelle-Zélande c’est qu’ils ont de tout.
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Nous avons passé le long weekend de Pâques entre Queenstown, Milford Sound, et la partie Sud du pays: Invercargill, Bluff et l’île de Stewart. Nous avions beaucoup d’espoir de voir un kiwi, ces oiseaux timides et nocturnes qui ne volent pas. En particulier parce que sur Stewart Island, il est possible de les voir de jour également. Malheureusement, nous ne sommes restés que 24H, juste assez pour visiter les alentours du petit port de la côte Est, quand il aurait fallu un trek d’une semaine avec guide (à moins d’être Gontran, le cousin chanceux de Donald). Pas grave, l’île est jolie et les oiseaux ont des chants très bizarres.
La région des Catlins et de l’Otago (le sud de l’île du Sud) rappellent à la fois l’Irlande et l’Ecosse avec leurs collines vertes couvertes de moutons et leur falaises très découpées, et surtout pour le vent fort qui souffle en permanence le long des côtes. Un moment inoubliable est la rencontre avec les Pinguins Bleus (les plus rares je crois) un soir, sur la peninsule d’Otago, près de Dunedin (désolé, les photos sont ratées, mais on peu presque voir quelque chose sur le film).
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La seule chose qui nous a vraiment manquée, c’est de voir les baleines au large de Kaikura: trop tard pour la saison.
Conseils pour ceux qui veulent visiter la Nouvelle-Zélande:
– Si vous achetez une voiture, prevoyez la possibilité qu’elle n’aille pas jusqu’au bout: n’achetez pas trop cher !
– Faites le plein quand vous pouvez, la prochaine station peut n’être que dans 200 bornes …
– Prévoyez assez de temps pour vos activités. Certaines sont sujettes au temps, d’autres aux marées.
– A Rotorua, il y a deux entrées pour voir les geysers: le parc gouvernemental et le village Maori de Whakarewarewa. L’entrée pour le village est moitié prix, et vous permet d’apprendre énormément sur la culture et l’histoire des Maoris.
– Il y a deux glaciers où vous pouvez prendre une visite guidée: Fox et Franz Josef. Nous n’avons fait que le Franz Josef. Le glacier est super, mais nous n’avons pas apprécié la companie qui organise la visite et donc nous ne pouvons pas vous la recommender. L’arrogance au guichet, la frime des guides qui, en plus de se la jouer avec leur pioche, ne donnent d’explications sur le glacier que si vous insistez pour en avoir, ca casse un peu l’ambiance. Sans compter le nombre important de visiteurs. FJ est plus physique que Fox (c’est ce qu’on voulait) à cause des «vagues» de glace, mais ne contenait pas de tunnel de glace comme Fox semblait avoir. Et Fox est moins cher. Il est aussi possible de voir les glacier d’assez près gratuitement, mais pas de marcher/escalader dessus sans guide.
– Des deux glaciers, nous n’avons visité que le Milford. Doubtless est plus grand et plus joli d’après ce que les gens en disent, mais beaucoup, beaucoup plus cher aussi. Ceci parce qu’il faut traverser un lac en bateau, prendre un bus et passer un tunnel, puis enfin visiter le fiord sur un autre bateau.
– Nous recommendons la visite des caves de Ngarua, près du parc Abel Tasman: super ! Et la guide sur place connait son sujet sur le bout des doigts !
– Si vous décidez de visiter Stewart Island, prévoyez une bonne semaine au moins. Aussi … le ferry qui s’y rend est difficilement supportable si vous êtes un tantinet sujet au mal de mer.
– A Christchurch, allez dîner au Stone Grill. Un régal !
– A Auckland, n’allez surtout pas au Steak House, sur Queen Street. Viande ou service, rien n’est bon.
– A Auckland, un bon hôtel est le Formule 1 (sisi !). Plus confortable qu’un motel, pour le prix de l’auberge (si vous êtes 2). Avec petite cuisine (frigo, plaques de cuisson, micro-onde). Situé en plein centre-ville. Peut-être un peu bruyant le weekend en soirée.
– Près de Wellington, à Upper Hutt, nous recommendons le Matahari B’n’B :)
– Si vous passez près de Queenstown, allez voir Glenorchy, les paysages sont superbes. Certaines scenes du “Seigneur des Anneaux” ont été tournées là aussi. Malheureusement, à cause de noter panne de voiture, nous n’avons pas pu visiter.
– A l’aéroport d’Auckland, n’hésitez pas à prendre toutes les brochures que vous pouvez: elles sont pleines de remises sur les auberges, restaurants, tickets de parcs à visiter, etc.